L’Auriculothérapie, aussi appelée Neuromodulation Auriculaire ou encore parfois acupuncture auriculaire est une thérapie complémentaire qui permet de soulager différents symptômes sans traitement médicamenteux, en agissant sur les zones actives du pavillon de l’oreille.

Comment ça marche : 

• C’est une réflexologie basée sur un mécanisme neurophysiologique qui entraine une neuromodulation via le pavillon auriculaire.
• Le corps humain et tous les organes sont représentés sous forme de zone spécifique sur le pavillon de l’oreille (de la même façon qu’ils le sont dans les aires cérébrales sensitive et motrice). 
• Ces zones sont détectables et possibles à stimuler en cas de pathologie (après diagnostic médical, s’il y a une indication thérapeutique). La piqure du point représentant la zone atteinte permettra que le cerveau en soit mis au courant et qu’il reçoit une double stimulation d’alerte : celle provenant de l’endroit du corps malade et celle produite par la stimulation de sa représentation à l’oreille. Ce double message induira l’organisme même à mobiliser ses ressources (production d’endorphines endogènes, de substances anti-inflammatoires, d’hormones…) afin d’obtenir une action thérapeutique. 

Comment on procède : 

• On stimule à l’oreille la zone qui correspond à la zone malade/douloureuse du corps. Une stimulation nerveuse se génère et rejoint l’aire corticale du cerveau ou la zone déficitaire du corps est représentée.
• Le cerveau met en pratique des mécanismes de compensation/rééquilibrage qui vont à agir sur la zone du corps déficitaire. 
• Ce mécanisme a été mis en évidence par l’IRM fonctionnelle cérébrale. 

Usage thérapeutique : 

• L’auriculothérapie est utilisée comme méthode thérapeutique complémentaire.
• L’auriculothérapie n’est pas utilisée à fin diagnostic ni thérapeutique substitutif.
• Elle ne peut être utilisée qu’une fois un diagnostic médical posé et peut avoir indication à être utilisée en complément d’autres traitements ou pas, selon le cas particulier. 

Indications principales de l’auriculothérapie 

• Qualité de vie : stress et angoisse, insomnies…
• Douleur : céphalée, migraine, fibromyalgie, algodystrophie, douleurs neuropathiques, névralgie cervico-brachiale, douleurs fantômes, douleurs cancéreuses, douleurs post chimio ou radiothérapie, tendinopathies, lombalgie, sciatalgie, arthrose, douleurs post opératoires tardives (cicatrices douloureuses, névromes), névralgies dentaires, syndrome des jambes sans repos…
• ORL : acouphènes, vertige paroxystique positionnel bénin (VPPB), ménière, sinusite, rhinite, terrain atopique, anosmie…
• Gastro-entérologie : colopathie fonctionnelle, constipation, ballonnements, diarrhée (aussi médicamenteuse), pyrosis…
• Dermatologie : eczéma, prurit...
• Gynécologie : Règles douloureuses, bouffées de chaleur post ménopause ou médicamenteuses, aménorrhée et dysménorrhée, accompagnement lors d’un parcours de PMA et FIV, accompagnement lors de la grossesse (nausée, lombalgies…)…
• Oncologie : vomissements et nausées post chimiothérapie, douleurs diverses, effets secondaires de l'hormonothérapie, fatigue, mucite
• Addictologie : aide au sevrage tabagique, médicamenteux, hyperphagie, boulimie, réduction du sucre, troubles des conduites alimentaires…

Les instruments thérapeutiques utilisés: 

• Aiguilles semi permanentes (ASP) en acier chirurgical, stériles et à usage unique. Ces aiguilles de petite taille (1,5mm) restent en place et tombent progressivement, (2 semaines en moyenne). Il n’y a pas de soins particuliers à effectuer.
• Cryothérapie : traitement ponctuel par le froid (CAT) 
• Aiguilles d’acupuncture classiques, stériles et à usage unique. 
• Aucun matériel ne reste en place sur le long terme, des petites croutes peuvent parfois se former au niveau des points traités avec les CAT, elles tomberont sans laisser trace. Il faut protéger les zones traitées en cas d’exposition au soleil dans le mois qui suit le traitement (écran total). 

Effets indésirables et précautions: 

• Douleurs locales anodines et passagères.
• Hématomes (rares)
• Aggravation rapide et de courte durée de la pathologie (appelée réaction de sortie) (un cas sur dix environ, temporaire) 
• Il n’y a habituellement pas d’infection au site de pose des ASP, si cela se produisait, il suffirait de faire tomber l’ASP et de désinfecter soigneusement.
• L’ASP ne doit pas être remise en place, déplacée, enfoncée.

Durée du traitement

• La durée du traitement dépend de la pathologie traitée et de la réponse de chaque patient.
• Le traitement est souvent constitué de trois séances initiales, pour ensuite s’adapter à chaque patient avec des séances d’entretien possibles. 
• Parfois une seule séance suffit à résoudre le problème.